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Lost in Management
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13 janvier 2009

Le marché des croisières : dynamisme et enjeux

La croisière fait rêver ou rebute : c’est tout l’un ou tout l’autre. Le pôle HEC Tourisme et Transports a voulu aller au-delà des clichés et comprendre les raisons du dynamisme de ce secteur d’activité qui connait un taux de croissance annuelle de 7,4% depuis 1990.

Georges AZOUZE, Président de Costa Croisières France, a bien voulu présenter ce secteur méconnu mais en forte évolution.

Le marché européen

L’industrie de la croisière représente près de 180.000 emplois en Europe. L’Europe est en effet le leader mondial de la conception et de la construction de paquebots de croisière : 10 grands navires sont construits annuellement en Europe.

En revanche, l’Europe ne représente qu’un quart du marché mondial en flux réceptifs, avec 3,3 millions de passagers contre 14,4 millions dans le monde. Mais, sa part relative croît car le marché européen est en train de rattraper son retard: sur 140 millions de vacanciers européens, seulement 2% ont choisi la croisière, contre 6% aux Etats-Unis ! L’Europe constitue donc un énorme potentiel de croissance : le nombre de passagers est estimé à près de 5 millions en 2014.

La France est un bon exemple de ce retard : seulement 280.000 français ont choisi la croisière l’année dernière. Notre pays n’est qu’en 5ème position, loin derrière l’Allemagne, l’Italie ou  même l’Espagne. 41% des français qui sont partis en croisière l’ont fait pour la première fois…

Les Caraïbes restent la destination N°1, suivie de la Méditerranée, de l’Europe, de l’Alaska et du Mexique.

La croisière, une formule d’avenir

Historiquement, la croisière, c’est un paquebot de ligne (par exemple le célèbre « Jean Mermoz ») reconfiguré pour les vacanciers. C’est aujourd’hui un véritable « village resort flottant » entièrement conçu et décoré pour le plaisir des passagers, avec de multiples activités : piscine, spa, fitness, restaurants, et même des spectacles dignes des meilleurs de Broadway, … Aujourd’hui, les bateaux sont tellement ébouriffants (notamment les décors et les ambiances toujours très recherchées) qu’ils sont devenus parfois la raison d’être de la croisière : le vacancier choisit le bateau autant qu’il choisit la destination. La première destination de la croisière, c’est le bateau lui-même !

Si le bateau a changé, les passagers aussi. La moyenne d’âge a baissé : de 55 ans en 1990, elle est passée à 45 ans aujourd’hui. La formule n’est donc pas réservée au marché des seniors. C’est même devenu une solution attractive pour les familles avec enfants, puisque les enfants jusqu’à 18 ans ne payent pas ! Ramené par personne, le coût d’une croisière devient ainsi particulièrement compétitif.

L’image de luxe prend donc un sacré coup de vieux : la croisière devient bon marché (entre 100 et 150€ par jour et par personne) et jeune ! L’exemple vient de l’Italie, pays précurseur où près de 1 mariage sur 4 se termine sur un bateau. La nuit de noces a de plus en plus l’air marin…

Costa, le N°1 en Europe

Leader en Europe et en France, Costa Croisières, qui appartient depuis 1997 au leader mondial du secteur – Carnival - possède 12 paquebots, qui battent pavillon italien et voguent tout au long de l’année (près de 600 départs/an) en Méditerranée, Europe du Nord, Caraïbes, Amérique du Sud, Golfe Persique, Asie et Océan Indien. L’investissement de Costa dans le programme d’expansion de sa flotte (5 paquebots seront livrés d’ici 2012) correspond à 5,5 milliards d’Euros. A ce jour, la compagnie Costa présente donc la plus grande flotte destinée à la clientèle européenne, avec des navires de « nouvelle génération » conçus pour de véritables vacances en mer.

Mais ce challenge est d’autant plus important que le modèle économique de la croisière impose des taux de remplissage proche de 100%. L’année qui vient sera donc cruciale tant pour le secteur et que pour le groupe Costa. La croisière devra démontrer son attractivité malgré un environnement économique difficile. Et Costa devra faire la preuve de sa capacité à séduire encore plus de vacanciers dans des bateaux de plus en plus gros (3.000 places) ! Et, comme souvent dans les sociétés de service, la différence se fera sur la qualité du service et du personnel car, ne l’oublions pas, il y a un membre d’équipage pour 2 à 3 passagers…

Vincent Toche

Never be Lost In Management !

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le Wiki du groupement HEC Tourisme : http://hec-tourisme.groupehec.asso.fr

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Commentaires
A
Merci pour cet article, et à ce jour est toujours d'actualité
T
I have been visiting various blogs for my term paper research. I have found your blog to be quite useful. Keep updating your blog with valuable information... Regards
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